[Tully] Déclaration pour l'Helvétie (22 Avril 1458)
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[Tully] Déclaration pour l'Helvétie (22 Avril 1458)
A l’Universalité des Fidèles,
Au Peuple Helvète,
Aux Autorités Cantonales et Confédérales,
C'est avec une vive inquiétude et un étonnement croissant que depuis longtemps nous suivons des yeux les douloureuses épreuves de l'Église du Saint-Empire et les vexations de plus en plus graves dont souffrent ceux et celles qui lui restent fidèles par le cœur et la conduite, au milieu d'une Province où l'indépendance reste une notion forte et gravée dans le cœur des Helvètes.
En effet, entre les habitants de la Confédération Helvétique, et l'Église Aristotélicienne - Comme Institution - rien ne va plus.
Aujourd'hui l'on fait mine de s'affranchir de l'autorité spirituelle de l'Assemblée des Évêques d'Empire, mais demain ?
Renier les Évêques du Saint-Empire, c'est renier le ministère de proximité, c'est renier l'épiscopat, c'est renier l'Évêque de Rome, Sa Sainteté Eugène V, c'est renier l'Église. Église, à qui revient, de par sa mission, le soin de garder et d'expliquer le droit naturel, divin dans son origine, transmettre les Enseignements de Dieu, révélés à nos Pères par les Saints Prophètes Aristote et Christos.
Nous exhortons vivement les signataires de la dite pétition à s'adresser à leur Évêque. Pétition, que nous souhaitons fermement condamner comme étant contraire aux canons de la Sainte Église Aristotélicienne.
Comme d'autres époques de l'histoire de l'Église, celle-ci sera le prélude d'une nouvelle ascension et d'une purification intérieure, à la seule condition que les fidèles se montrent assez fiers dans la confession de leur foi Aristotélicienne, assez généreux en face de la souffrance pour opposer à la force matérielle des oppresseurs de l'Église l'intrépidité d'une foi profonde, la fermeté inébranlable d'une espérance sûre de l'éternité, l'irrésistible puissance d'une charité agissante. Que le saint temps de Pâques, qui prêche le renouvellement, qui plus que d'ordinaire dirige le regard de l'Homme vers la Vraie Foi, soit pour tous et
pour chacun de vous une occasion joyeusement saluée, ardemment exploitée, de vous emplir le cœur et l'âme de cet esprit d'héroïsme, de patience, de victoire qui rayonne sur le chemin de l'Aristotélisme Parfait.
Alors, Nous en sommes certain, les ennemis de l'Église, qui s'imaginent que leur heure est venue, reconnaîtront bientôt qu'ils s'étaient réjouis trop vite et qu'ils avaient trop tôt pris en main la bêche du fossoyeur. Alors le jour luira où, succédant aux hymnes de triomphe prématurés des ennemis de la Seule Vraie Foi, s'élèvera, du cœur et des lèvres des fidèles, le chant de la délivrance :
un chant de reconnaissance envers le Très-Haut, un chant d'allégresse à la vue du peuple helvète tout entier se disposant enfin, dans la lutte contre ceux qui nient l'institution de Dieu, à reprendre, en harmonie avec tous les hommes de bonne volonté de tous les peuples, la mission que les plans de l'Éternel lui ont assignée.
Nous avons pesé chacun des mots de cette déclaration sur la balance de la vérité, et de l'amitié aristotélicienne aussi. Nous ne voulions, ni par un silence inopportun devenir complice de l'équivoque, ni par trop de sévérité exposer à l'endurcissement le cœur d'aucun de ceux qui vivent sous notre responsabilité d'Évêque et auxquels notre amour d'Évêque ne s'applique pas moins du fait que, pour l'heure, ils se fourvoient dans les chemins de l'erreur et de l'infidélité. Et quand bien même beaucoup d'entre eux, s'adaptant à la mentalité de leur nouvel entourage, n'auraient plus pour l'Église Aristotélicienne abandonnée par eux et pour le Très-Haut lui-même, que des paroles de défiance, d'ingratitude, ou même d'insulte, quand ils oublieraient tout ce qu'ils ont rejeté, le jour viendra où l'angoisse de l'éloignement de Dieu et du désarroi de leur âme s'abattra sur ces fils aujourd'hui perdus, où la nostalgie les ramènera au Dieu qui réjouissait leur jeunesse, à l'Église dont la main paternelle leur avait enseigné le chemin qui
conduit au Soleil. Hâter cette heure, c'est l'objet de notre continuelle prière.
Avec cette supplication dans le cœur et sur les lèvres, Nous vous accordons, comme gage du secours divin, comme soutien de vos résolutions difficiles et lourdes de responsabilité, notre Bénédiction Épiscopale.
Monseigneur Tully de Nivellus de Sparte
Archevêque de Moustier-en-Tarentaise
Protonotaire Apostolique
Seigneur d'Arborio et de Sonnaz
Son Éminence Monseigneur Ecaterina de Sevillano Réaumont
Cardinal-Évêque de Prusias ad Hypium
Primat du Saint-Empire
Faict à Rome, le XXII avril de l'an de grâce MCDLVIII de notre Seigneur
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