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[Tully] Libertatis Volume I : "La Liberté de Culte"

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Message par Tully Ven 29 Avr - 8:43



    LIBERTATIS - VOLUME I : De la Liberté de Culte



    A l’Universalité des Fidèles,
    Vénérables Frères, Sœurs,
    A tous ceux qui liront,



    Salut et Paix,



    Aujourd'hui, examinons cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l'appelle, liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible à chacun de professer la religion qu'il lui plaît, ou même de n'en professer aucune. Mais, tout au contraire, c'est bien là sans nul doute, parmi tous les devoirs de l'homme, le plus grand et le plus saint, celui qui ordonne à l'Homme de rendre à Dieu un culte de piété et de religion. Et ce devoir n'est qu'une conséquence de ce fait que nous sommes perpétuellement sous la dépendance de Dieu, gouvernés par la volonté et la Parole de Dieu, et que, créés par lui, nous devons retourner à lui.

    Il faut ajouter qu'aucune vertu digne de ce nom ne peut exister sans la religion, car la vertu morale est celle dont les actes ont pour objet tout ce qui nous conduit à Dieu considéré comme notre suprême et souverain bien; et c'est pour cela que la religion, qui "accomplit les actes ayant pour fin directe et immédiate l'honneur divin", est la reine à la fois et la règle de toutes les vertus. Et si l'on demande, parmi toutes ces religions opposées qui ont cours, laquelle il faut suivre à l'exclusion des autres, la raison et la nature s'unissent pour nous répondre: celle que Dieu a prescrite et qu'il est aisé de distinguer, grâce à certains signes extérieurs par lesquels le Très-Haut a voulu la rendre reconnaissable, car, dans une chose de cette importance, l'erreur entraînerait des conséquences trop désastreuses. C'est pourquoi offrir à l'homme la liberté dont nous parlons, c'est lui donner le pouvoir de dénaturer impunément le plus saint des devoirs, de le déserter, abandonnant le bien immuable pour se tourner vers le mal : ce qui, nous l'avons dit, n'est plus la liberté, mais une dépravation de la liberté et une servitude de l'âme sans l'abjection du péché.

    Envisagée au point de vue politique, cette même liberté veut que les provinces ne rendent aucun culte à Dieu, ou n'autorisent aucun culte public; que nulle religion ne soit préférée à l'autre, que toutes soient considérées comme ayant les mêmes droits, sans même avoir égard au peuple, alors même que ce peuple fait profession d'aristotélisme. Mais pour qu'il en fût ainsi, il faudrait que vraiment la communauté populaire n'eût aucun devoir envers Dieu, ou qu'en ayant, elle pût impunément s'en affranchir; ce qui est également et manifestement faux. On ne saurait mettre en doute, en effet, que la réunion des hommes en société ne soit l'œuvre de la volonté de Dieu, et cela qu'on la considère dans ses membres, dans sa forme qui est l'autorité, dans sa cause ou dans le nombre et l'importance des avantages qu'elle procure à l'homme. C'est Dieu qui a fait l'homme pour la communauté et qui l'a uni à ses semblables, afin que les besoins de sa nature, auxquels ses efforts solitaires ne pourraient donner satisfaction, pussent la trouver dans l'association. C'est pourquoi les politiques, en tant que dirigeants, doivent nécessairement reconnaître Dieu comme le principe et l'auteur de La Politique et, par conséquent, rendre à sa puissance et à son autorité l'hommage de son culte. Non, de par la justice; non, de par la raison, les provinces ne peuvent être athées, ou, ce qui reviendrait à l'athéisme, être animées à l'égard de toutes les religions, comme on dit, des mêmes dispositions, et leurs accorder indistinctement les mêmes droits. - Puisqu'il est donc nécessaire de professer une religion dans une communauté, il faut professer celle qui est la seule vraie et que l'on reconnaît sans peine, au moins dans les territoires Aristotéliciens, aux signes de vérité dont elle porte en elle l'éclatant caractère. Cette religion, les dirigeants doivent donc la conserver et la protéger, s'ils veulent, comme ils en ont l'obligation, pourvoir prudemment et utilement aux intérêts de la communauté. Car la puissance de l'autorité a été établie pour l'utilité de ceux qui sont gouvernés, et quoiqu'elle n'ait pour fin prochaine que de conduire les citoyens à la prospérité de cette vie terrestre, c'est pourtant un devoir pour elle de ne point diminuer, mais d'accroître, au contraire, pour l'homme, la faculté d'atteindre à ce bien suprême et souverain dans lequel consiste l'éternelle félicité des hommes, ce qui devient impossible sans la religion.

    Une liberté de ce genre est ce qui porte le plus de préjudice à la liberté véritable, soit des gouvernants, soit des gouvernés. La religion, au contraire, lui est merveilleusement utile, parce qu'elle fait remonter jusqu'à Dieu même l'origine première du pouvoir; qu'elle impose avec une très grave autorité aux princes l'obligation de ne point oublier leurs devoirs; de ne point commander avec injustice ou dureté, et de conduire les peuples avec bonté et amour bienveillant.

    Elle recommande aux citoyens, à l'égard de la puissance légitime, la soumission comme aux représentants de Dieu; elle les unit aux dirigeants par les liens, non seulement de l'obéissance, mais du respect et de l'amour.

    Nous ne dirons rien des services rendus par la religion aux bonnes mœurs et, par les bonnes mœurs, à la liberté même. Un fait prouvé par la raison et que l'histoire confirme, c'est que la liberté, la prospérité et la puissance d'une nation grandissent en proportion de sa moralité.



    Bénédictions,




    Monseigneur Tully de Nivellus de Sparte
    Théologue du Saint-Office
    Seigneur d'Arborio et de Sonnaz


    [Tully] Libertatis Volume I : "La Liberté de Culte" Sceau_vert_tully_petit

    Faict à Rome, le XXII mai de l'an de grâce MCDLVIII de notre Seigneur



Tully
Tully
Seigneur de Sonnaz & de Montgon
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